Dans l'émission 20h30 le dimanche, Alexandra Lamy s'est entretenue ce 12 mars avec le journaliste Laurent Delahousse. A l'affiche de La Chambre des merveilles, le dernier long-métrage mélodramatique de Liza Azuelos, l'actrice est revenue sur le sexisme dont elle a été victime des années durant.
Un sujet directement abordé par Laurent Delahousse, qui n'y est pas allé de main morte : "Vrai ou faux ? Lors de l'une de vos premières interviews, il y a 25 ans, on vous pose une question : est-ce-que vous avez couché pour réussir ? C'est une réalité ? On vous posait ce genre de questions ?". Une question évidemment rhétorique.
Ce à quoi l'actrice a rétorqué : "Bah oui évidemment, il y avait forcément ça. C'était encore les années... Il y avait encore : 'Oh une main par là, ce n'est pas bien grave'". Tout simplement atterrant...
"Ca a évolué"
On souffle fortement en écoutant ces souvenirs douloureux énoncés par l'actrice. Mais pour Alexandra Lamy, ce sont toutes ces remarques qui confèrent tant d'importance aux luttes féministes actuelles : "C'est pour ça aujourd'hui qu'il y a eu ce combat. Quand on parle de consentement. Ça a de plus en plus évolué".
On l'espère. L'engagement de l'artiste, lui, est en tout cas indéniable. Dans les colonnes de Terrafemina, c'est d'ailleurs le même coup de gueule qu'elle n'hésitait pas à pousser : "Jeunes comédiennes, nous avons toutes été emmerdées par un réalisateur. Lorsqu'on réfléchit à nos parcours, on s'aperçoit que l'on vient d'une génération extrêmement patriarcale, celle de 'la petite main aux fesses', des allusions à la 'promotion canapé', à ces petits regards de haut en bas, à ces coups d'oeil sur nos seins".
Un patriarcat davantage bousculé depuis la révolution #MeToo.